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Sweetspot, ikigai, flow : c’est quand le bonheur ?

Une étape du Tour de France de la créativité et de l’innovation collaborative

Cet article a été écrit près le weekend de l’Ascension et avant celui de la Pentecôte, avec un avant-goût de vacances donc, alors que le soleil donne envie d’aller gambader dehors et que résonne gentiment en nous la phrase suivante : “et si c’était ça le bonheur… ?”

J’ai donc décidé de vous offrir un petit tour d’horizon de concepts importés en matière de bien-être au travail – puisque lorsque l’on s’intéresse à l’innovation managériale, c’est un sujet qui revient souvent. Sweetspot, ikigai, flow : ce qui est certain, c’est qu’apparemment le bonheur nous vient d’ailleurs !

Et vous, avez-vous trouvé un équilibre qui vous donne envie de vous lever le matin ?

Sweetspot : il s’agit d’un terme employé par le groupe Gore, défini comme le “point de rencontre entre compétences, les champs d’intérêts et besoins de l’entreprise”, explique Mira Czutzka, associée chez Gore Allemagne, à la caméra d’Arte pour le documentaire Bonheur au travail. On pourrait traduire cette idée par la “place idéale” d’un collaborateur dans l’entreprise, puisque “en travaillant à son sweetspot, on peut donner son maximum sans avoir l’impression de travailler”. Au sein de l’entreprise Gore, les collaborateurs font partie d’un “cercle” comprenant 250 personnes ou moins de manière à tous se connaître, et chacun est accompagné par un mentor ou sponsor à qui se confier et trouver une trajectoire de carrière qui soit cohérent avec son “sweetspot”.

Ikigai: c’est une notion importée quant à elle du Japon, qui signifie à la fois “joie de vivre” et “raison d’être”. Trouver sa raison d’être permet-il d’être heureux ? C’est bien ce que ce diagramme de Venn (que vous connaissez sans doute) suggère :

blogIkai

Flow : en psychologie positive, c’est le moment de motivation et de concentration extrêmes atteint par une personne complètement plongée dans une activité qui l’engage, la satisfait, l’accomplit. Les émotions sont ainsi employées au service de la performance et de l’apprentissage. C’est le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi qui a théorisé cette idée à partir de ses études d’artistes et de sportifs. L’état de flow serait atteint avec l’équilibre maximum entre le niveau de compétence et le niveau de défi à relever (voir schéma) : les objectifs et le feedback sont clairs.

blogflow

Il y aurait enfin 4 dimensions du flow :

– Sentiment de maîtrise/contrôle de l’activité – Absorption cognitive – On sait que l’activité est faisable, que les compétences sont en adéquation, il n’y a ni anxiété ni ennui

– Perception altérée du temps – Hors de temps – Concentration totale sur le présent, on ne voit pas le temps passer

– Absence de préoccupation à propos du soi – Dilatation du moi – Sentiment de sérénité – Pas de préoccupations à propos de soi-même, impression de sortir au-delà des limites de l’ego

– Sentiment de bien-être – Activité autotélique – Motivation intrinsèque – Ce qui produit le « Flow » devient une récompense en soi – Impression d’être en dehors de la réalité quotidienne

À la semaine prochaine !

Manon Baëlen

Après ses études HEC Paris avec une spécialisation en Management de l’Innovation à l’Ecole Polytechnique, Manon Baëlen a lancé Noï, le Tour de France de la créativité et de l’innovation collaborative. Bengs soutient cette initiative en s’engageant comme partenaire à ses côtés et vous propose de suivre cette aventure grâce au billet d’humeur de Manon à retrouver chaque semaine.

Pour aller plus loin :